Jésus a affirmé que la loi et les prophètes parlaient de lui. D’après lui, toute l’Écriture parle de sa mort et de sa résurrection, de ses souffrances et de la gloire qui s’en est suivie (Luc 24.25-27, 44-49).
Pourtant, dans certains livres de la Bible, Jésus semble absent. Bien sûr nous voyons comment la Bible parle de Jésus dans le livre d’Ésaïe, ou dans le livre de Lévitique. Nous comprenons les prophéties directes de ses souffrances ainsi que la manière dont les sacrifices commencent à nous préparer au sacrifice de Christ.
Mais si cela nous semble évident, d’autres passages peuvent nous faire poser des questions. Qu’en est-il de l’accumulation des maximes que nous trouvons dans le livre des Proverbes ? Qu’en est-il des poèmes d’amour du Cantique des Cantiques ? Ou de l’histoire de Ruth ? Le livre de Ruth n’est-il pas simplement une histoire d’amour ? Comment cela nous parle-t-il de Jésus ? Quel rapport entre le livre de Ruth et Jésus ?
C’est ce que nous allons commencer à étudier dans la mini-série qui commence aujourd’hui.
Nous nous concentrerons aujourd’hui sur Ruth (le livre ; nous traiterons le personnage plus tard), comment ce livre fait-il avancer le portrait du Messie dans sa globalité. Chacun des articles suivants fera un gros plan sur les personnages principaux de ce récit, afin de nous montrer que chacun nous permet de découvrir une facette particulière du Messie.
Mais regardons d’abord le livre globalement. Comment a-t-il préparé la venue de Jésus ? Le dernier mot du livre nous aide à le comprendre. Le livre est écrit d’une telle façon que son dernier mot nous explique le lien du livre avec le Messie.
Pour comprendre au mieux ce que ce dernier mot doit évoquer en nous, il nous faut nous attarder sur l’introduction du livre.

Le contexte du livre : des temps durs pour le peuple de Dieu

« Aux jours où les juges gouvernaient ». Ces mots qui introduisent le livre de Ruth nous renvoient vers un temps tourmenté.
Le temps des juges pouvait être résumé par une phrase qui sert de refrain au livre qui nous raconte cette époque. Ce refrain est : « En ce temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël, chacun faisait comme il lui plaisait. »
Chacun faisait comme il lui plaisait, et ce n’était pas joli. Le peuple de Dieu passait son temps à s’égarer moralement, spirituellement. Parmi les dernières scènes que nous voyons dans le livre des Juges, il y a un viol collectif commis par une ville entière. Comme si ce n’était pas suffisant, le peuple de Dieu se voit incapable de faire justice dans cette affaire, tout n’y est que parodie de justice et dérapage. En ce temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël et chacun faisait ce qui lui plaisait. Et ce n’était pas joli.
Mais cette phrase est aussi l’expression d’un espoir. Dieu a promis qu’il rétablirait la justice sur terre et il a promis que cette justice serait établie par le roi du peuple de Dieu. Derrière cette phrase, « il n’y avait pas de roi en Israël », il faut aussi entendre que l’auteur se languit de la période où le roi promis par Dieu viendrait parce qu’en ce jour-là la paix et la justice s’installerait.

La conclusion du livre : le roi promis s’approche

Dans ce contexte, dans ce contexte de chaos et d’attente du roi que Dieu a promis, le livre finit par ces mots :

Les voisines lui donnèrent un nom, en disant : Un fils est né à Naomi ! Et elles l’appelèrent Obed. Ce fut le père d’Isaï père de David. Voici la postérité de Pérets. Pérets engendra Hetsron ; Hetsron engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ; Amminadab engendra Nachschon ; Nachschon engendra Salmon ; Salmon engendra Boaz ; Boaz engendra Obed ; Obed engendra Isaï; et Isaï engendra David. (Ruth 4.17-22)

David.
Voici le mot qui nous montre le sens du livre. Naomi, Ruth et Boaz ne sont pas choisis au hasard. Il ne nous est pas raconté l’histoire de personnages quelconques de l’époque des juges : c’est l’histoire de David, ou plutôt de ses grands-parents, qui nous est raconté.
Qui est David ? Le premier roi que Dieu a choisi pour son peuple. L’histoire nous montrera qu’il ne résoudra pas les problèmes, il n’est pas le roi qui va instaurer la justice, mais il est néanmoins un homme particulier. Dieu va promettre à David qu’il sera un ancêtre de celui que Dieu a promis et que son peuple attend. Il sera un ancêtre de celui que l’on appelle le Messie, un ancêtre de Jésus.
Au travers de ce livre, nous n’avons pas une simple histoire d’amour. Au travers de ce livre se déroule devant nos yeux le plan de Dieu pour faire naître celui qu’il a choisi. Ce livre nous montre comment, petit à petit, Dieu dirige les événements pour que son roi puisse voir le jour. Ce livre nous parle de Jésus parce qu’il nous parle des ancêtres de Jésus, comment Dieu les a fait se rencontrer et comment de cette rencontre va naître le grand-père de Jésus.

Le message d’espérance du livre de Ruth

Que nous raconte le livre ? D’une certaine manière, la vie d’hommes et de femmes ordinaires, avec des échecs et des retournements de situation. Nous voyons l’histoire de personnes plutôt modestes dont le sort est renversé. En fait, si on lit attentivement le livre, nous avons l’histoire de personnes maudites qui vont être restaurées et voir leurs vies unies à celle du Messie qui va sauver le monde.
Au travers des échecs, des péchés, des malheurs et des tentatives de vivre une vie honnête de ces personnages ordinaires, Dieu va faire avancer son royaume, préparer petit à petit l’arrivée du roi qu’il a choisi.
Maintenant, le Messie est venu, Jésus est né, mort, ressuscité. Il s’est assis à la droite du Père. Il a été déclaré Roi des rois et Seigneur des seigneurs et au jour de son retour, il installera son royaume.
En attendant, pour nous, ce que nous montre ce livre est toujours vrai : même au travers des temps difficiles, même si nous avons une vie ordinaire, même au travers de nos échecs ou de nos péchés, Dieu contrôle toute chose et fait avancer son plan.
Si vous croyez en Jésus, vous avez une part dans ce plan : Dieu a promis qu’il vous ferait ressembler à Christ, qu’il ferait naître Jésus en vous. Soyez donc assuré que rien de ce qui vous arrive n’est en dehors de ce plan. Rien ne le fera échouer.
Jésus reviendra et quand vous le verrez, vous serez rendu semblable à lui. Plus de péché, plus de douleurs mais la vie éternelle sur une terre où la justice habitera (1 Jn 3.1-3 ; 1 Pi 3).
 

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midiese

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